acheter un bateau nouveau
acheter un bateau nouveau
/////

Acheter un bateau nouveau: six conseils pour ne pas se faire avoir

5 mins read
Start

Chantiers non fiables? Petit guide à l’achat d’un bateau nouveau

 

Si vous pensez que l’achat d’un bateau nouveau soit plus sûr que celui d’un yacht d’occasion, vous vous trompez.

Malheureusement, il arrive souvent que les acomptes payés par les propriétaires pour l’achat d’un bateau nouveau se « vaporisent » et que l’objet de notre désir – le bateau que nous sommes impatients de posséder depuis longtemps – ne se matérialise pas le jour prévu pour son lancement.

Ce malheureux acheter un bateauévénement concerne tous les bateaux, quel que soit leur niveau ou valeur: superyachts, bateaux pneumatiques, voiliers et navettes sont tous unis par ce destin possible et menaçant.

La reprise de l’industrie maritime est bien établie et les ventes de bateaux, tant en Europe que dans les pays d’outre-mer, ont recommencé à être nombreuses pour la joie des propriétaires et des chantiers et c’est exactement dans ce moment de reprise et d’optimisme collectif qu’il faut accorder plus d’attention parce que l’arnaque est juste autour du coin et nous, fascinés par l’envie de naviguer, nous sommes une cible facile.

Heureusement, toutefois, il n’est pas si difficile de découvrir si le chantier duquel nous sommes en train d’acheter notre cher bateau est un chantier fiable ou, au contraire, il fait partie de ce groupe de « malins » qui pensent que le client doit être celui qui finance leur entreprise ou, pire encore, ils ont hâte de rencontrer un client égaré.

bateaux nouveauxEn plus, approfondir est incorrect et injuste à l’égard de tous les chantiers qui fabriquent et vendent leurs bateaux pour notre satisfaction et qui ont surmenté la récession avec difficulté, parfois à ses propres frais pour ne pas mécontenter leurs clients.

Ces chantiers ne le méritent pas et la concurrence d’entreprises ne disposant pas des critères minimaux de solidité financière représente sans aucun doute une forme de « concurrence déloyale » qui endommage tant les chantiers navals que les propriétaires de bateaux.

Voici alors quelques conseils pour ne pas se faire avoir.

 

 

1) Collecter les informations du marché

Le marché nautique aime bavarder. Demandez les informations dont vous avez besoin aux opérateurs, électriciens, motoristes et capitaines. Si un chantier va mal, il ne paye pas ses fournisseurs et ses employés, nous sommes en présence d’un risque très élevé. Nous informer, c’est notre droit et il doit être exercé.

2) « One-off » bateau nouveau en constructionn’est pas synonyme de « premier bateau fabriqué ».

Le terme one-off ( ou custom)  ne doit pas indiquer que le chantier naval est aux prises avec la construction de son premier modèle, de son premier bateau ou du seul bateau qu’il a en construction. Cette définition est souvent un truc utilisé par les vendeurs pour justifier le fait qu’ils ont peu ou aucune expérience. Si vous l’entendez, votre question suivante doit être: « combien de bateaux avez-vous construits à ce jour? ». Évidemment, il y a des chantiers qui ne fabriquent que des bateaux personnalisé ou one-off fabriqués à la demande du propriétaire, mais ils sont si célèbres et connus qu’il n’y a aucun risque de les confondre avec ceux qui improvisent.

3) La différence entre marque et raison sociale

Le fait qu’une marque soit sur le marché depuis des décennies ne signifie pas toujours que la société qui la commercialise a la même longévité. Il y a des marques glorieuses et bien connues sur le marché qui cachent une histoire d’échecs et de « passages de propriété ». Ces changements de la raison sociale ont souvent servi uniquement à faire perdre de l’argent aux clients qui, témérairement, leur avaient confié d’importantes avances et qui n’ont jamais vu pas, même pas sur une photo, le bateau qu’ils avaient acheté.

Bien sûr, il y a de nombreux cas de chantiers qui ont été sauvés par de nouveaux actionnaires qui, heureusement, ont été en mesure de rétablir le chantier acquis mais, pour ceux-ci, un seul œil sur l’entité du capital social permet de distinguer les « bons » des « mauvais ». Soyons donc informés, c’est un point très important.

 

vendeur bateau nouveau4) Se défier du terme « affaire »

Oui, nous sommes chanceux mais, posons-nous des questions et tirons la sonnette d’alarme lorsqu’un vendeur utilise le mot « affaire ». Est-il possible que ce bateau soit si économique? Pourquoi dois-je conclure le contrat aujourd’hui sans disposer du temps nécessaire pour m’informer de l’état de la société? Comment est-il possible que je suis le seul client au monde qui, entré ici aujourd’hui par hasard, au lieu de se battre sur un catalogue et sur le rabais relatif, ait eu la chance de trouver ce bateau, dont le précédent acheteur n’a plus d’ argent et donc ne peut plus faire face à la construction du bateau?

Dans tous ces cas, notre question doit être « Mais s’il est si abordable, pourquoi vous ne le faites pas, vous? Parce que, si un chantier n’a pas l’argent pour finir un bateau, alors c’est mauvais…

5) La publicité et la participation aux salonschantiers et salons nautiques

Si un chantier ni fait pas de la publicité et ne participe pas aux salons, ce n’est pas bon signe.

La publicité pour un produit nautique est tout, c’est la manière dont les chantiers communiquent avec les clients. Vous ne pouvez pas trouver un bateau au supermarché et les chances de voir un nouveau modèle en se promenant dans n’importe quel port sont très faibles.

Les chantiers sérieux fréquentent les salons, font de la publicité, sont fiers et ont hâte de présenter leurs nouveaux produits.

L’incidence de la publicité sur les coûts d’un chantier  n’est pas très élevée; si un chantier économise sur cet aspect, il s’agit d’un autre très mauvais signe.

6) Les chantiers sont des entreprises

Oui, c’est plus facile que ce qu’on peut penser. Il suffit, en effet, de demander les informations commerciales ou effectuer un profil d’entreprise pour connaître ce qu’on l’appelle le « scoring », c’est-à-dire la capacité d’une entreprise de respecter ses engagements. Bien sûr, les chantiers ne gagnent pas comme Apple ou Amazon, mais si nous voyons dans les informations commerciales la présence d’injonctions ou, pire, de protestations bancaires, notre niveau d’inquiétude doit nécessairement augmenter et beaucoup!

bateau naviguant au coucher du soleilEn conclusion …

Acheter un bateau nouveau, quel que soit un bateau pneumatique, un yacht ou un superyacht n’est pas différent qu’acheter un bien immobilier qui ne flotte pas. L’investissement que nous sommes sur le point de réaliser est à la mesure de nos possibilités et mérite donc tout notre respect et toute notre attention.

Par conséquent, si le chantier présente un (ou plusieurs) des symptômes parmi ceux représentés ci-dessus, nous devons désactiver le cœur pendant un moment et activer le cerveau.

En suivant ces conseils, nous serons sûrs d’affronter la saison prochaine, heureux, en mer et à bord de notre nouveau bateau. Et non en colère, dans le bureau d’un avocat, aux prises avec une tentative de récupération extrêmement difficile.

Et si, par hasard, vous avez rencontré l’un de ces cas et vous vous êtes fait avoir, n’hésitez pas à nous écrire. Notre « page des ennuis » est pensée précisément pour donner la parole à vos problèmes.

 

 

Luca D'Ambrosio

Editor-in-Chief and Journalist. With more than 30 years spent in the publishing industry and 20 sailing and racing with his boats Luca have a very deep working nautical knowledge.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Previous Story

Naumatec E-tender 460, le luxe d’avoir une annexe électrique

Next Story

Rolex Giraglia : A history of sailing – Le film documentaire

Latest from Blog